Travel with me

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Au départ

Depuis que j’ai vu les vidéos de voyage d’amis ou d’amis d’amis, je me suis prise de passion pour cette activité ! Lors de nos premiers voyages, ce n’était pas le cas, aussi nous n’avons aucune vidéo de notre mois sur la côte Est des USA, ni de notre tout premier voyage à deux en Andalousie (pfiou, ça remonte !!).

Lorsque nous avons fait notre « tour du monde », j’ai machinalement filmé sans trop savoir dans quel but, mais avec le recul, heureusement que nous avons eu ces petits rushs éparpillés, car c’est après ce voyage que Robinson a eu envie de se lancer dans le montage vidéo et ainsi est née la vidéo de notre road-trip en Nouvelle-Zélande. Je ne voyais pas trop en quoi ça serait intéressant (j’imaginais un film à l’ancienne (en mode caméscope) avec des tonnes de rushs inutiles, un peu comme les cassettes filmées par nos parents dans les années 80, sur lesquelles il peut ne rien se passer pendant dix minutes… Vous aussi vous avez connu ça ? C’est looooong,  et ennuyeux…!! Par contre, quand par hasard un truc drôle se passe et a été capturé par la caméra, quel régal, on ne regrette généralement pas d’avoir attendu pour le savourer!).

La vidéo de Robinson

En réalité, j’ai été bluffée ; la vidéo de Nouvelle-Zélande ne ressemblait pas à ces cassettes intitulées « fête de l’école 1992 », « vacances Oléron 1990 », ou encore « anniversaire mariage papi et mamie »…  : Robinson a choisi une super bande-son, a fait des plans assez courts, et a donné un sens à ses séquences : sa vidéo raconte quelque chose. En tous cas, elle nous raconte quelque chose à nous qui avons vécu ces moments filmés. Et cette petite vidéo, je ne me lasse pas de la regarder. A chaque fois, c’est la même chose, les souvenirs remontent à la surface, je replonge dans notre voyage, les émotions affleurent, j’ai la chair de poule et envie de pleurer tant ce voyage était beau et intense. Grâce au petit film que Robinson a réalisé, nos souvenirs sont encore plus réels, et la musique choisie pour accompagner densifie encore un peu plus tout ça (la plupart des morceaux de la bande-son faisaient partie de nos playlists sur place, et passaient en fond sonore dans le camping-car ou dans nos écouteurs lorsqu’on marchait…).

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Pour les voyages qui ont suivi, la question de faire ou non une vidéo ne s’est pas posée, c’était évident que nous voulions continuer à créer ce genre de souvenirs, avec des supports multimédias qui nous ressemblent tant. Robinson m’a laissée la main, et lui s’est concentré sur les photos de nos périples, quand moi je filmais des heures et des heures de randonnées, de villes, de nature, d’animaux, d’avions qui décollent et atterrissent…

En pratique

Mais plus question de filmer tout et n’importe quoi non plus ; désormais, je réfléchis en amont au résultat final, ce qui me permet de mieux penser les plans que je filme, et l’atmosphère que je veux donner à ma vidéo. Réfléchir aux différentes séquences du film peut être très utile, et il est important de se poser des questions telles que : la vidéo sera t’elle chronologique, ou thématique ? Rapide ou lente ? Nous verra-t’on beaucoup sur les vidéos, ou bien seuls les paysages et le pays visité seront au centre du film ?

Maintenant que j’ai « l’habitude » de réaliser nos vidéos, je parviens mieux à anticiper la phase délicate du montage et des « choix artistiques ». Par exemple, j’élimine plus facilement les plans inutiles alors qu’avant j’avais tendance à vouloir tout garder… Ce qui reste l’étape la plus longue, selon moi, c’est le gros tri de rushs qu’il faut faire en amont : visionner tout ce qu’on a filmé (il peut y avoir jusqu’à 200 vidéos pour 10 jours de voyage !), renommer chaque plan, et une fois que ce gros oeuvre de défrichage est fait, on peut commencer le vrai travail de montage (ce que je préfère).

Notre chaîne sur Viméo

Bref, je parle je parle, mais je ne sais même pas si tout cela vous intéresse ou non… Cette longue introduction pourquoi, d’ailleurs ? Mais parce-que je me suis enfin décidée à partager avec vous nos vidéos de voyage, justement !

Donc voilà, vous allez voir nos têtes, et même nous entendre parler  °_°

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Le mot de passe

Je dois vous avouer que je suis anxieuse à l’idée de perdre un peu d’anonymat, mais j’ai juste envie de vous montrer cette facette de nous, simplement. Je sais que mon but n’est pas de chercher à rendre nos vidéos virales. On a voulu les mettre en ligne pour pouvoir, avant tout, les partager plus rapidement et plus simplement avec nos proches. Mais on les a protégées par des mots de passe, et seules les personnes autorisées peuvent les visionner. Elles ne peuvent pas être partagées sur des sites, des blogs, ni commentées. Bref, elles restent dans le domaine du privé. Chaque semaine, je vous donnerai un mot de passe pour que vous puissiez en regarder une. Pour commencer, voici donc le mot de passe de la vidéo de Nouvelle-Zélande (je suis l’ordre chronologique de nos voyages) : metzlyon !

L’anonymat

Je suis un peu émue de nous dévoiler comme ça, cet acte aujourd’hui n’est pas anodin pour moi, et j’espère ne pas le regretter. D’ici une dizaine de jours je changerai le mot de passe pour que la vidéo ne soit plus accessible… Je n’ai pas l’intention de la laisser en libre accès à partir du blog, seulement de la partager à un moment T avec vous. Une petite fenêtre sur notre intimité, que j’ouvre aujourd’hui, mais loin de moi l’intention de laisser constamment les portes grandes ouvertes ^-^ Bloguer ne me fait pas perdre de vue l’adage que je chéris depuis longtemps : pour vivre heureux, vivons cachés, (ou en tous cas, ne nous exposons pas sur Facebook ^-^).

Premiers pas

Soyez indulgent(e)s, c’est notre première vidéo, il y aura sans doute des longueurs pour vous (pour nous, elle aurait pu durer 3 heures de plus on aurait été encore plus heureux !), et bien sûr l’idéal serait de la regarder avec nous pour qu’on puisse vous la commenter en direct, mais je vous laisse le soin de faire la voix-off à ma place 😉 Je suis sûre que je vous ai raconté tellement d’anecdotes de nos voyages que vous être capables de faire des liens entre ce que vous savez et ce que vous allez voir !

Et en échange ?

La seule « contrepartie » que je vous demanderai, si vous regardez les vidéos, c’est de nous dire, s’il vous plait, ce que vous en pensez, en me laissant un commentaire ici (j’ai désactivé cette option sur Viméo). Monter ces vidéos nous a demandé énormément de temps, et même si on l’a fait pour nous avant tout, pour nos souvenirs et notre plaisir, avoir un retour sur ce gros travail est toujours très appréciable et constructif – toute critique étant bonne à prendre, cela nous permettra de plus de nous améliorer pour les prochains films ! Car, vous vous en doutez, on compte bien en réaliser des dizaines d’autres tout au long de notre vie, et enrichir des années durant notre vidéothèque de nos souvenirs de voyages !

Voilà, je vous laisse avec le lien de notre première vidéo : ici

Les blonds ?

Ah, et cela risque de vous intriguer alors je prends les devants : « les blonds », c’est notre surnom à Robinson et moi (et aussi Little, désormais). Robinson est certes blond à l’origine, mais moi pas du tout, et ce surnom n’a en réalité rien à voir avec notre couleur de cheveux … ^-^ Nos amis nous surnomment ainsi depuis le sketch de Gad Elmaleh… je crois que c’est parce-qu’on est de vrais bobos un peu insupportables ah ah. On a donc eu souvent droit à cette gentille moquerie qui nous est finalement restée. Et du coup, c’est même assez pratique car plutôt que de nous appeler par nos noms de famille (vous savez, comme quand nos parents disent : « Tiens, on a eu les Hubert qui sont venus dîner samedi !  » ou bien « on a croisé les Lenôtre au supermarché hier ! ») et bien là, nous, on est « les blonds ». « Hey, les blonds, vous passez boire un café cet après-midi ? « , voilà, c’est nous. 😉
Et c’est Robinson qui a trouvé le « Der Blonden Produktion » que vous verrez dans toutes nos vidéos. Encore un petit clin d’oeil, car ici, à Lyon, en plus d’être « les blonds », on a parfois certains amis qui nous surnomment gentiment « les allemands », du fait que nous venons de Lorraine et que Metz fut annexée durant de longues années. Effectivement, la Moselle est profondément imprégnée de culture allemande, on a tous fait allemand en première langue, et l’architecture, le dialecte (le plate, les noms de famille… tout reflète ce mélange germano-lorrain si typique de notre région. Cela nous fait sourire alors on a voulu le glisser dans notre montage comme un clin d’oeil à nos racines ^-^ D’où quelques mots/phrases traduites en allemand ici ou là.

J’attend très impatiemment vos réactions ! J’espère que ça vous plaira, et si vous avez des questions n’hésitez pas ! A très bientôt ! Bonne fin de semaine (oui, à partir de mercredi, on peut dire qu’on entame la deuxième partie de la semaine, donc la fin. Non ?…)

Sunday Morning # 43

Bonjour ! Cette semaine a été un peu particulière pour moi car c’était la dernière que je passais seule, avec Little, à la maison (il commence l’adaptation chez son nounou demain) et puis, c’est celle où j’ai fêté mes 30 ans ! Enfin, « fêté » n’est pas le terme exact… disons plutôt « la semaine où j’ai eu 30 ans »… ^-^ Je n’ai rien fait de spécial ce jour là, ma journée n’a été différente que parce qu’elle fut ponctuée de livraisons de fleurs (des bouquets tous plus beaux les uns que les autres !) (rien que pour ça, la journée fut magnifique) (j’adore les fleurs!) (et les surprises!)… La vraie fête, elle, aura lieu début juillet, dehors, avec grillades, soleil, tentes et nuit blanche à la clé. Là, peut-être, je réaliserai que j’ai basculé dans une nouvelle décennie, que j’ai vieilli… Mais en vrai, ça va, je ne suis pas angoissée par le temps qui passe. Le soir de mes 30 ans, on a ouvert le champagne Robinson et moi, et on s’est remémorés nos 20 ans. A l’époque, je n’aurais jamais imaginé que ma vie serait si belle 10 ans plus tard, et que j’aurais accompli tout ce qui me semblait important et qui ressemblait au bonheur : un métier passionnant, un bébé adorable, un couple solide, une vie bien remplie, une ville vibrante, des amis attentifs, et beaucoup de sérénité. Alors franchement, si c’est ça vieillir, je fonce les yeux fermés sans problème !

Le look de la semaine

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Avec toutes ces averses, je ne suis presque jamais sortie sans mon chapeau, ces derniers jours ! Mais j’ai définitivement rangé les manteaux d’hiver dans leur carton, et ça, ça fait du bien au moral ! (même si, aujourd’hui, les 10 petits degrés et le vent glacial  me font presque regretter d’avoir débarrassé trop vite nos armoires de nos vêtements chauds !)

La recette de la semaine

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Mon père m’a parlé d’un risotto au chou-fleur, alors lorsqu’un soir, ne restaient plus dans le frigo qu’un chou-fleur et quelques carottes, je me suis dit que c’était l’occasion de tester cette recette. Et ce n’était pas une mauvaise idée : ça change un peu, et c’est bon ET sain ! Une façon originale de cuisiner les légumes.
La recette est simple : on coupe en tout petits dés les légumes, on fait bouillir un litre de bouillon, on fait revenir dans une poêle de l’huile d’olive et des échalotes finement coupées, puis on ajoute les carottes, qu’on fait un peu dorer. On baisse le feu, on laisse s’attendrir tout ça. 5 minutes plus tard (ou 10, selon votre ressenti !), ajoutez le chou-fleur, faites dorer aussi. Puis on ajoute par petites quantités le bouillon dans la poêle, on laisse les légumes boire le bouillon, etc… jusqu’à ce que ce soit cuit (il faut goûter). Une fois le feu éteint, on ajoute du persil ciselé, de la crème fraîche et beaucoup de parmesan (parce-que, hé, c’est un risotto quand même !). Voilà !

La main verte de la semaine

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Ce matin-là, j’ai replanté les petits plants de menthe et de basilic achetés plus tôt dans la semaine, et semé les graines de radis que je dois faire germer avant de repiquer sur le balcon. D’ailleurs, sur le balcon, ça pousse bien, je suis ravie :

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Des succulentes qui débordent de leur pot, des haricots qui grimpent, des fraises qui renaissent, du persil et des fleurs qui jaillissent dans tous les bacs… A chaque fois que mon regard tombe sur tout ce vert, c’est une petite décharge de contentement que je reçois. Le bonheur, c’est quand même simple des fois…

Le Little de la semaine

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Un petite grenouille qui a passé beaucoup de temps au parc, cette semaine, et qui a bien profité du soleil, adoré arracher les brins d’herbe, et qui ne sort plus sans ses nouvelles petites chaussures trop mignonnes (tout est mignon dans cette taille riquiqui, de toute façon !).

Les fleurs de la semaine

Elles sont trop belles pour ne pas être partagées ! Et puis, tous ces bouquets s’accordent parfaitement entre eux, je trouve. C’est parfait ! Le rêve serait d’avoir un appartement aussi fleuri tous les jours de l’année !! Non ?

L’inspiration de la semaine

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Le compte instagram de @camillonord me fait rêver. Je ne sais pas trop si elle et sa famille vivent en Scandinavie, ni où exactement (j’ai du le savoir, mais j’ai oublié, et je n’avais pas envie d’éplucher toute sa timeline instagram pour retrouver l’info… ^-^ ) mais les décors où sont prises ses photos me font voyager, et les instantanés de sa vie sont très inspirants : calme, nature, activités tranquilles ou de plein air, plaisirs simples (tricot, crochet, marche…), ce sont des choses que j’aime et dont j’ai besoin d’entendre parler, qui me nourrissent. Encore un compte IG qui nous dit que le bonheur peut être simple et à portée de main. Et ça fait du bien.

Je vous souhaite un bon dimanche ! Ici, après la sieste, nous rejoindrons les copains pour la traditionnelle bière du dimanche aprem, et ce sera l’occasion de trinquer pour cette nouvelle décennie qui me tend les bras ! °_°  Et vous ? A quoi passerez vous votre journée ?

NB : les photos de ce billet sont privées et non libres de droits. Merci de ne pas les utiliser sans mon autorisation.

La fille qui avait mille passions

Cette fille, vous vous en doutez bien, c’est moi. Robinson me fait souvent cette remarque. J’ai envie de faire trop de choses. Mes journées sont trop courtes. J’aimerais avoir plus de temps encore pour lire, tisser, marcher, nager, coudre, écrire, voir mes amis, tricoter, cuisiner, profiter de Robinson et de Little, fabriquer des trucs, jardiner, faire du yoga, rêvasser, etc… Mais les journées font bien 24 heures, pas une de plus, et il me faut faire des choix, ce qui n’est pas toujours facile… Si je m’écoutais, j’aurais une pièce pour chacun de mes loisirs, et j’entasserais à ma guise boîtes de fils et cartons de pelotes, sac de piscine et livres, notes, sacs de terre et bottes en caoutchouc…Comme cela est impossible, je « range » mon bazar un peu partout dans notre appartement, là où il y a de la place (une étagère vide dans la bibliothèque, un casier inutilisé dans une commode, la penderie de Robinson ou celle de Little… ^-^).

La couture, par exemple, j’adore. L’idée de créer ses propres vêtements est tout de même incroyablement pratique, non ? Sauf que bon, j’avais déjà trop de loisirs, pas assez de temps, alors, raisonnable que je suis, j’avais mis de côté cette envie de coudre. Heureusement pour moi (et pour Robinson) pour se lancer dans la couture il faut une machine à coudre (assez onéreux, l’équipement, donc)… Si jardiner, ou marcher, ou le tissage ou le tricot avaient nécessité un tel investissement je ne m’y serai sans doute jamais mise, ou en tous cas, j’aurais fait des choix et restreint mes activités. C’est difficile de débourser une grosse somme pour un équipement qu’on n’est pas sûr d’utiliser à long terme, acheter une machine à coudre d’accord, mais encore faut-il avoir déjà essayé de coudre et être certain(e) de vouloir s’y mettre pour de bon. Et ce n’était pas mon cas (enfin, j’avais déjà essayé bien sûr, mais il y a longtemps, et sur de vieilles machines…).

Du coup, cette fameuse jupe qui me faisait envie, c’est elle qui a déclenché mon coup de coeur pour la couture. Je ne me serais pas lancée sans un projet qui en vaille le coup derrière. J’ai trouvé le tutoriel, acheté le tissu (et les accessoires de couture !), découpé les pièces selon le patron, épinglé, et puis j’ai attendu. Car, une fois tout cela achevé, ne restait plus qu’à assembler les pièces avec une machine à coudre. Que je n’ai pas, donc.

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J’attendais d’aller chez mes parents, car ma maman coud un peu et à une MAC (= une machine à coudre pour les intimes ^-^). Là, je pensais que j’allais me faire aider, voire, filer l’ouvrage à ma mère et la regarder coudre gentiment la jupe de mes rêves. Mais finalement, j’ai eu envie de me frotter à la bête et de me débrouiller seule. Même quand la canette du dessous m’en a fait voir de toutes les couleurs, je n’ai pas baissé les bras (c’est à dire, appeler ma maman à la rescousse) et j’ai essayé de régler le problème en m’aidant de forums et de tutos vidéos (merci internet).

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Et c’est ainsi que je me suis lancée dans la couture. Et là, je crois que j’ai attrapé le virus – on ne m’arrête plus. Après la jupe, j’ai eu envie d’essayer d’autres choses. J’ai pris mon pull favori, qui a une coupe toute simple, comme un grand carré avec des manches. Je l’ai posé sur un large morceau de tissu, et j’en ai tracé le contour, deux fois, comme s’il s’agissait d’un patron. Puis, j’ai découpé les deux morceaux de tissu, les ai assemblés sans trop y croire, et TADAM…. ça a fait un pull ! Je crois que ma mère n’en revenait pas, elle non plus.

Après cela, j’ai cousu une petite taie de coussin, assortie à mon pull, et un leggings pour Little (ainsi qu’un blommer, mais je ne l’ai pas pris en photo…), mais il a fallu calmer ma frénésie car, de retour à Lyon, je n’ai pas de machine à coudre pour donner libre cours à mon envie de faire des vêtements ! Pas grave, j’ai tout de même acheté quelques mètres de chouettes tissus, et un patron, une blouse à basques magnifique (nommée Marthe) qu’il me tarde d’essayer de réaliser ! (Même si, honnêtement, je pense qu’avec ce patron je vais atteindre mes limites, et qu’il va m’être très compliqué de coudre ce vêtement…)

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Peut-être que l’achat d’une machine à coudre sera bientôt d’actualité. Je réfléchis encore… il me faudrait trouver un endroit où la mettre chez nous, or, on n’a plus beaucoup de place, on a déjà du mal à trouver où étendre le linge, où installer la chaise haute de Little, où ranger certains objets…
On verra ! De toutes façons, je mets ma nouvelle lubie en stand-by, il est temps à présent de se reconcentrer sur une échéance de plus en plus proche : la reprise du travail. Je n’aurai plus beaucoup de temps pour mes loisirs, et les deux prochains mois risquent d’être très, très intenses ! Heureusement, c’est aussi le retour des beaux jours, et j’ai bon espoir que le soleil, les apéros en terrasse, les balades sous les arbres fleuris m’apportent le plein d’énergie et m’aident à passer sereinement ce cap ! On y croit 🙂

En attendant, je ne me lasse pas d’admirer la photo de la petite blouse Marthe qu’il me tarde de coudre ! J’ai déjà prévu pour elle un magnifique tissu gris à têtes de renards, hâte hâte hâte !

Et vous, cumulez-vous aussi les loisirs ? Avez-vous aussi ce besoin de créer, de fabriquer des choses, constamment ? Vos journées auraient-elles besoin elles aussi de quelques heures supplémentaires… ? ^-^ 

A très bientôt !

Sunday Morning #42

Un sunday morning qui ressemble à un monday morning, mais ne m’en voulez pas, j’étais en famille tout le week-end, chez les parents de Robinson, avec son frère, nos nièces, puis avec les copains, histoire de profiter à fond de nos derniers jours en Lorraine. Demain, on reprend la route direction -> la maison. Lyon. La ville. La routine si douce et ronronnante juste Little et moi, et puis Robinson qui rentre pour nous retrouver le soir… J’ai hâte de nous retrouver tous les trois, même si ces jours à la campagne étaient ressourçants et m’ont fait beaucoup de bien !

Le look de la semaine

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Une photo « à l’arrache » dans la salle de bain, pour vous montrer en coup de vent ce petit top dont je vous reparlerai plus longuement mercredi. Et oui, on commence ce sunday morning par un petit teasing !

Le petit-déjeuner de la semaine

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C’est désormais un rituel, les gaufres de mon papa pour le petit-déjeuner ! Avec du sucre glace, ou juste un peu de sirop d’érable… ça va me manquer !!

Le souvenir de la semaine

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Je suis tombée sur cette photo, incroyablement bien conservée. Au centre, en petite robe à carreaux, mon arrière-grand-mère, et à droite, bien droite et impeccablement coiffée, mon arrière-arrière-grand-mère ! Vous rendez-vous compte ?! Combien d’années nous séparent de cette photo ? Et pourtant elles ont l’air si proches, si réelles encore… J’ai eu la chance de connaître mon arrière-grand-mère jusqu’à l’âge de quinze ans, et la voir là, si petite, si mignonne, et reconnaître son vieux visage dans certains de ces jeunes traits… ça me fait quelque chose… !

Le DIY de la semaine

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J’ai terminé ma jupe ! Elle est pleine de paquets de fils, les finitions ne sont pas terribles, les poches me paraissent bizarres et un peu ratées, mais pas grave, je suis super heureuse d’avoir terminé ce projet alors que je n’y connais rien en couture ! Je ne pensais pas en être capable ! Ni que le résultat serait si proche de ce que je désirais… C’est une chouette satisfaction, et quel bonheur de réaliser un vêtement de ses mains !

L’inspiration de la semaine

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Cette recette de pancakes salés, au tofu et maïs, du blog Au vert avec Lili (qui a toujours de bonnes idées !) me donne envie de tenter. J’aime beaucoup le goût du maïs, les galettes de maïs, tortillas de maÏs, etc… Je suis sûre que ces pancakes salés, accompagnés d’une petite salade verte, feront un dîner sain et rapide pour les soirs où je n’aurai ni temps ni idée !

Un court Sunday Morning, mais c’est parce-que cette semaine j’ai surtout profité, et laissé mon téléphone/appareil photo de côté. Et préparé quelques articles qui arriveront prochainement (les photos sont prises, il me reste à les rédiger !!)

Je vous souhaite une belle semaine, et une belle reprise pour celles/ceux qui reprennent demain.

A mercredi !

NB : les photos de ce billet sont privées et non libres de droits. Merci de ne pas les utiliser sans mon autorisation. 

Quelques jours à la campagne

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Liste des petits plaisirs goûtés cette semaine, à la campagne chez mes parents :

  • être réveillée par Little à 9 chaque matin, préparer son biberon puis le confier à mon père, déjà prêt, et pouvoir savourer mon petit déjeuner tranquille, sans me presser
  • d’ailleurs, le petit déjeuner est DÉJÀ prêt, le pain est sur la table, le café dans le thermos, le beurre et la confiture à côté de ma tasse…
  • sortir de la maison et être directement dans la nature, dans mon petit village, au milieu des champs, des vaches, des étangs… Tous les jours, faire de longues promenades matin et soir, avec mon père. Bavarder, chouchouter Little, le mettre dans sa poussette ou contre moi dans le porte-bébé, marcher au ralenti et savourer l’air frais, le calme autour de nous
  • le silence total la nuit. Et la nuit très noire, sans les lumières d’une ville pour éclairer le ciel. Juste la lune et les étoiles. Quel repos… !
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  • s’arrêter tous les 100 mètres pour saluer une connaissance, prendre des nouvelles d’un tel, bavarder avec un autre, se raconter les dernières nouvelles, présenter Little (tout le monde veut le voir, lui faire un bisou, lui caresser sa joue dodue! Mon village est petit et on se connait tous, les nouvelles vont vite, et la naissance de Little n’a pas échappé à la règle!)
  • rouler en voiture sur les nationales désertes, au milieu des arbres, parfois les fenêtres ouvertes. A Lyon je ne prends pas la voiture (je n’en ai pas, d’ailleurs. Robinson en a une mais je ne me déplace qu’en transports en commun, à pieds ou en vélo), mais quand je viens ici c’est un plaisir de la prendre – loin des embouteillages, des travaux, des fadas, des klaxons de Lyon !
  • arpenter le centre ville et découvrir de nouvelles enseignes, de nouveaux bars et restaurants, des nouvelles boutiques jolies, et retrouver ma librairie favorite

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    (centre ville de Metz)

  • regarder les fleurs éclore dans le jardin de mes parents (les tulipes !)
  • lire au soleil, dans un transat (bien emmitouflée sous un plaid, quand même!)
  • montrer à Little les tracteurs, les vaches, les chevaux… Lui est émerveillé par tout ce qui est gros et fait du bruit ; en ville il adore regarder passer le bus et le tramway, ici à la campagne les tracteurs et les motos le fascinent tout autant!
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  • voir ma famille, retrouver ma grand-mère au salon de thé pour un café, un matin. Aller dire bonjour à mon parrain, inviter mes cousines…
  • confier Little à mes parents, un soir, et retrouver une amie pour des sushis, se raconter les derniers potins, les derniers projets, les prochains voyages et rire et rentrer tard
  • coiffer ma maman
  • aller à la petite bibliothèque du village, associative, magnifique. Halluciner sur les subventions énormes allouées à la structure (ne pas comparer avec le pauvre budget de mon école à Villeurbanne… 😦   ). Installer Little sur un énorme pouf, lui lire des albums. Trainer mon père avec moi et le convaincre de s’inscrire, puis le regarder se prendre au jeu, échanger avec la bibliothécaire, emprunter des romans, et être content d’y être allé ^-^
  • etc…

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Je profite à fond de ma semaine ici. Little dort encore plus que d’habitude, le grand air l’épuise sûrement. Je couds beaucoup, je lis un peu, je cuisine, et je marche. Le bonheur. Robinson me manque un peu, bien sûr, mais hé, il arrive ce soir !

Je vous dis à très bientôt pour l’article du dimanche. Profitez bien du printemps !

NB : toutes les photos de ce billet sont privées et non libres de droits. Merci de ne pas les utiliser sans mon autorisation.

Sunday Morning #41

Bonjour ! Aujourd’hui je suis dans les temps ! Peut-être est-ce le beau temps, ce grand soleil, peut-être est-ce l’air de la campagne, (ou le réveil matinal à cause des tracteurs…? Ahem…) je ne sais pas. Mais une fois n’est pas coutume : ce sunday morning mérite son nom, en ce beau dimanche d’avril. Alléluia !

Le moisiversaire de la semaine

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Little a eu 8 mois dimanche dernier ! Déjà ! L’occasion pour nous de le photographier dans un décor de Pâques. Vous pouvez remarquer que mon beau 8 en petits oeufs en chocolat n’a pas fait long feu, Little ayant rapidement repéré les oeufs et décidé qu’il voulait jouer avec … ^-^

La petite joie de la semaine

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J’ai planté des graines dans mes jardinières, sur le balcon, et je suis comme une dingue de constater que ça pousse ! Et vite en plus ! (Bon, on taira le fait que je ne sais plus vraiment ce que j’ai planté… ^-^)

La vie en vert de la semaine

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Jeudi, nous sommes allés au jardin partagé de notre quartier, là où nous emmenons notre compost toutes les semaines. Ce jour là, on devait retourner le compost dans le deuxième bac, et à présent on va attendre 6-7 mois que tout cela pourrisse bien et se transforme en bon terreau. C’était super chouette car j’ai discuté avec quelques jardiniers, des citadins heureux d’avoir un bout de jardin à cultiver, des enfants contents de patouiller dans la terre. J’ai appris deux ou trois trucs, il faisait beau, Little était tout calme, ce fut un bon moment.

Les tests culinaires de la semaine

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Les chips de kale, j’avais déjà essayé, et définitivement j’adore ça ! Par contre, j’avais un paquet de feuilles de nori qui trainait et pas la moindre envie de me lancer dans la confection de sushis, alors j’ai voulu essayer la recette de Mango&Salt : des chips d’algues. Ouhlala, ça sentait bien trop la mer pour nous. Seul mon frère en a mangé quelques unes, et nous avons dévoré les chips de kale à côté. J’aime bien les saveurs nouvelles, les découvertes en cuisine, l’audace des recettes originales, mais je crois que j’ai encore un peu du mal avec les algues. Peut-être faut-il que je m’habitue plus à leur goût si particulier…? Allez, on ne se laisse pas refroidir, on retentera !

La campagne

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Je n’en pouvais plus d’être en ville. J’ai eu envie de me mettre au vert, alors je suis remontée un peu plus tôt que prévu chez mes parents, à la campagne. Quel bonheur, il fait grand beau, les arbres sont en fleurs, ça sent l’herbe coupée dans les jardins, et quel silence…! Je suis avec Little, et même s’il semble préférer les bruits des moteurs et des klaxons aux meuglements des vaches, on profite à fond.

Le look de la semaine

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Pas vraiment un look, mais une jupe, que je suis en train de me coudre… Oui oui, comme ça… coudre… Il y avait cette jupe Bobo Choses qui me plaisait bien, introuvable (et chère), une jupe un peu moutarde avec des silhouettes de chevaux au galop. En la cherchant sur internet, je suis tombée sur un blog où une adorable couturière proposait un DIY pour se faire la même jupe. J’ai donc taillé des pommes de terre en forme de chevaux, que j’ai utilisées comme tampons, j’ai imprimé 3m carré de tissu (loooooooong !!!), puis découpé les pièces sans patron (je vous ai déjà dit que je ne sais pas coudre?), et attendu de me retrouver chez mes parents pour assembler tout ça avec la machine à coudre de ma maman. La petite difficulté supplémentaire ? C’est une jupe A POCHES. Et puis aussi, il faut faire des fronces. Tout va bien se passer, respire… Bon, les coutures ne sont pas droites et je n’ai pas encore monté le tout avec la ceinture et les fronces, on verra bien. Mais c’est un petit challenge qui m’a bien plu ! Et même si le tissu est orange vif alors que je le voulais safran, même si j’ai coupé un pan de tissu de 45 cm au lieu de 90cm,  même si ma jupe sera pleine d’imperfections, c’est moi qui l’aurais faite, de mes petites mains, alors je l’aimerais quand même… !

La gourmandise de la semaine

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J’ai réitéré : la recette de l’apple pie façon Poppies, mais c’est fois j’ai fait de petites tourtes. C’était… divin. Encore meilleur que bon ! Si vous voulez essayer cette recette, vous pouvez la trouver ici. Par contre, j’ai utilisé une autre recette de pâte à tarte, pour aller plus vite et parce que je n’avais pas assez de lait (si ça vous intéresse, dites le moi dans les commentaires et je la publierai).

La belle adresse de la semaine

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A Metz, ce concept store est incontournable : on y trouve toutes les jolies choses qu’on a épinglées sur Pinterest (obligé!) : un tissage, des photophores scandinaves, des affiches rétro, de la vaisselle Ferm Living, des accessoires Bloomingville, des boules en papier et des lampions… Tout est beau, c’est dur de ne pas tout acheter ! SI vous passez dans la région, faites un tour dans cette boutique et dans la rue où elle se niche – la plus jolie de la ville (Le vélo rose, 28 rue Taison, 57000 METZ)

Allez, quand même, un petit look de la semaine !

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Je n’aime pas publier ici des choses que j’ai mises sur Instagram, je préfère garder « l’exclusivité » pour le blog ^-^ (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire… ?) Cette photo, je l’ai publiée vite fait sur IG mardi soir en sortant boire un verre avec des amis. Comme je n’ai pas eu l’occasion de faire une autre photo de look, je n’ai rien d’autre sous la main que celle-ci, alors désolée pour celles/ceux qui l’ont déjà vu sur Instagram, promis je ne recommencerai pas, je prévoirai un look « exclusif » la semaine prochaine (ah ah, genre la blogueuse mode… ^-^)
(Et en plus, il est basique de chez basique, mon look de la semaine ! Un slim enduit, des boots à talons carrés, une blouse noire en dentelle et mon petit sac adoré, cousu main par une de mes très très proches amies – une fille extrêmement talentueuse dont je me promets de vous parler depuis.. pfiou, des lustres ! Et toujours pas fait !) (Je note sur ma To Do List)

Et voilà pour cette semaine. Ça sent définitivement le printemps et ça fait du bien. Je vais essayer de profiter au maximum de la campagne, des chemins au bord des étangs, du calme, et recharger mes batteries au maximum avant la grand retour à la vie réelle (la reprise du boulot -> le 29 avril) (chut, n’en parlons pas). Coudre encore un peu, lire, et savourer chaque instant avec Little et mes parents, surtout. Et dormir. Voilà, beau programme. Sur ce, je vais le mettre en pratique ! Je vous souhaite un très bon dimanche et une chouette semaine ! A bientôt !

NB : les photos de ce billet sont toutes privées et non libres de droits. Merci de ne pas les utiliser sans mon autorisation.

Lectures de février et de mars 2016

La septième fonction du langage, de Laurent Binet

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« A Bologne, il couche avec Bianca dans un amphithéâtre du XVIIe et il échappe à un attentat à la bombe. Ici, il manque de se faire poignarder dans une bibliothèque de nuit par un philosophe du langage et il assiste à une scène de levrette plus ou moins mythologique sur une photocopieuse. Il a rencontré Giscard à l’Elysée, a croisé Foucault dans un sauna gay, a participé à une poursuite en voiture à l’issue de laquelle il a échappé à une tentative d’assassinat, a vu un homme en tuer un autre avec un parapluie empoisonné, a découvert une société secrète où on coupe les doigts des perdants, a traversé l’Atlantique pour récupérer un mystérieux document. Il a vécu en quelques mois plus d’événements extraordinaires qu’il aurait pensé en vivre durant toute sa vie. Simon sait reconnaître du romanesque quand il en rencontre. Il repense aux surnuméraires d’Umberto Eco. Il tire sur le joint. »

Le point de départ de ce roman est la mort de Roland Barthes, renversé par une camionnette de blanchisserie le 25 février 1980. L’hypothèse est qu’il s’agit d’un assassinat. Dans les milieux intellectuels et politiques de l’époque, tout le monde est suspect…

Ce roman, c’est un des cadeaux de Noël que mes parents ont fait à Robinson. Alors, reprenons juste pour que ce soit bien clair… : JE suis la passionnée de bouquins de la famille. Robinson est MON mec, donc JE suis celle qui le connais le mieux, ou tout du moins qui est le plus à même de cerner ses goûts en matière de littérature. Non ?… Eh bien il faut croire que non, mes parents ont décidé qu’il était préférable de demander l’avis de la libraire… °_°
Donc, j’imagine ma mère, en train d’expliquer à la jeune libraire (extra embauchée pour prêter main forte face au rush de Noël?? Mmmh, mhm, qui sait…?) :  » Alors voilà, on voudrait un livre pour un trentenaire, qui aime les voyages et qui est très intelligent, qui s’intéresse à la politique, qui connait plein de choses… Vous nous conseillez quoi ?  » (j’imagine, là, bien sûr, mais ça devait être quelque chose de cette teneur, je connais mes parents… et je sais quelle image ils ont de Robinson ^-^). Et la libraire de les faire acheter CE livre. La septième fonction du langage, et sous le titre cette précision « Qui a tué Roland Barthes« …

Robinson connait plein de choses, certes, mais il est du genre scientifique politico-économiste, et pas trop porté sur la linguistique. Il a regardé le roman et m’a dit « Mais c’est qui Roland Barthes…? » Et là, j’ai su que la libraire et mes parents ne s’étaient pas compris.

Donc ce bouquin, je me suis dit qu’il fallait que je le lise, d’une part parce qu’on a pour principe de toujours lire les livres qu’on nous offre (ou du moins, d’essayer de les lire), d’autre part parce-que, la seule qui a fait de la linguistique dans la famille, c’est moi. Ça ne l’aurait pas fait que je me débine, n’est-ce pas ? « Eh toi alors, Sophie, tu peux le lire, tu as fait lettres pendant 5 ans…! » (sous-entendu : ta fac de lettres modernes n’a pas servi à grand-chose, alors pour une fois que tu peux mettre à profit une des UE que tu as bossée, tu ne vas pas rechigner !… ») (j’exagère évidemment. Mes parents sont fiers de mon cursus, de vous en faites pas. Je grossis le trait ^-^)

Et je l’ai lu. Sans enthousiasme au départ (les 100 premières pages m’ont laissée… pantoise) et puis de plus en plus prise par l’intrigue et la virtuosité du romancier. Bon, clairement, si je n’avais pas fait cinq ans de linguistique, je n’aurais :
1. rien compris
2. pas accroché
3. pas passé la 15ème page

C’est pourquoi j’ai hésité à vous présenter ce bouquin, ici. Je ne sais pas si je le conseillerais… en tous cas, je préfère être prudente et vous donner le maximum d’indications pour que vous soyez… prévenu(e)s !

Pour caractériser ce livre, voici quelques adjectifs qui me viennent : érudit – original – intense – ambitieux – barré – osé – provoc’ – intelligent – un peu prétentieux quand même… – élitiste – cynique – excluant…

Voilà. Du bon et du moins bon, en somme. Personnellement, j’ai aimé ce moment de lecture. J’aime bien ces livres qui nous donnent le sentiment d’avoir appris des choses, de ressortir de notre lecture plus intelligent, plus « savant ». Bon, ce n’est qu’une impression bien souvent, la preuve : je serai bien incapable, un mois plus tard, de vous expliquer les tenants et les aboutissants de toutes ces théories sur le langage que brasse le récit ! Mais sur le moment, cela m’a plu.

J’ai lu des critiques assez élogieuses de ce bouquin sur Babelio, et j’ai trouvé que certaines en parlaient mieux que moi, aussi je me permets de citer quelques phrases de différents avis glanés sur ce site, qui correspondent bien à ce que j’ai pensé de cette Septième fonction du langage.

Disons d’abord qu’il s’agit d’un hilarant pastiche de roman policier, qui se joue de tous les codes du genre : l’enquête y est menée par un attelage hautement improbable, composé d’un commissaire réactionnaire s’intéressant assez peu à tout ce qui s’apparente à la culture et d’un maître de conférence en linguistique gauchiste enseignant à la fac de Vincennes, embarqué bien malgré lui dans l’aventure. Nous sommes en 1980, Mitterrand est à la veille de gagner les présidentielles, et les sémioticiens tiennent le haut du pavé dans les milieux intellectuels parisiens. Voilà pour le décor.

Le propos est simple : « l’histoire d’un manuscrit perdu pour lequel on tue des gens ». C’est un sujet bateau qui nous valu le meilleur comme le pire. 
Ici , la légitimité est difficilement contestable, puisque le bout de papier précieux qui sera la cause de morts violentes, se réfère à la langue, au pouvoir des mots, à l’art de communiquer. Et qui cela peut-il intéresser, hormis les spécialistes du sujet qui en font leur fond de commerce? Les politiciens bien sûr : la langue comme arme de destruction dans des duels dont l’enjeu est le pouvoir.

L’enquête se déroule donc dans ces deux milieux. A l’exception des deux héros, on n’y rencontre que des personnalités existant ou ayant existé, tels Foucault, DerridaSollers, Kristeva, BHL, Umberto Eco, mais aussi Jack LangLaurent FabiusSerge MoatiRégis Debray, Mitterrand, Giscard et bien d’autres. Ce qui est d’un premier abord assez déroutant – mais néanmoins extrêmement jubilatoire – c’est que tous ces protagonistes sont traités comme des personnages de pure fiction: contrairement aux conventions généralement admises dans un roman mettant en scène des personnages publics, ils commettent des actes et se trouvent confrontés à des situations dénués de toute espèce de vraisemblance (heureusement d’ailleurs pour Sollers, qui a dû beaucoup souffrir s’il a lu ce livre, et pas uniquement dans son amour-propre !). Et pourtant, malgré tous les excès, grâce à bien des petites touches qui fonctionnent comme des signes, le portrait des différents personnages est saisissant de ressemblance, ce qui n’est pas le moindre des talents de Binet que de parvenir à cet exploit !

Bon. Je ne sais pas si cela vous donnera envie. Mais je ne regrette ni l’audace de mes parents (!), ni le mauvais conseil de la libraire, ni les 500 pages du roman, ni mes cinq ans de lettres !!

L’hotel New Hampshire, de John Irving

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Encore un drôle de roman… J’ai été dubitative les 200 premières pages. Clairement, une fois ce bouquin commencé (et mon enthousiasme réfréné), l’idée même de lire ce roman ne m’enchantait pas et je trouvais toujours autre chose à faire que l’ouvrir et me plonger dans ses pages. Donc j’ai laissé traîner. Et puis, Little a été malade et a dormi énormément, la nuit, mais aussi la journée. Dans mes bras, la plupart du temps. Il pouvait dormir jusqu’à 3 heures le matin et 3 heures l’après-midi. Et moi, avec bébé dans les bras, je ne pouvais pas faire grand-chose d’autre que lire. Alors je me suis laissée embarquer par l’histoire de cette famille originale et j’ai rapidement lu les 300 pages restantes (3 semaines pour lire 200 pages, 2 jours pour lire les 300 suivantes… en gros…). Et je n’ai pas regretté, car lorsque j’ai refermé ce livre, j’étais touchée et marquée. L’apanage des belles histoires, non ?
Et puis, je ne dois pas oublier l’encouragement de Mlle Babooshka, une blogo-copine qui, voyant la couverture du roman apparaître sur mon instagram, m’a confié son amour pour ce livre et son enthousiasme en le découvrant lorsqu’elle avait 15 ans. Ce roman lui a laissé un souvenir marquant, à elle aussi, et son commentaire tombait à pic, il m’a reboostée et encouragée à poursuivre ma lecture, à laisser une chance à ce livre. Et grand bien m’en a pris.

Voici le résumé qu’un commentateur sur Babelio a très justement écrit au sujet du livre (je le trouve plus parlant et plus intéressant que le résumé de la quatrième de couverture, alors je préfère partager celui-ci) :

John Berry , la quarantaine, nous raconte l’histoire de sa famille. C’est une famille non conventionnelle composée de Winlows le père irresponsable et rêveur, Mary la mère fantaisiste, Franck le frère ainé homosexuel et passionné de taxidermie, Franny la soeur incestueuse, traumatisée par un viol collectif, Lilly la soeur naine qui a une volonté farouche de vouloir grandir, Egg le petit frère atteint de surdité, Iowa Bob le grand-père haltérophile porté sur la boisson, et pour couronner le tout Earl l’ours qui aime faire du side-car, et Sorrow le labrador qui souffre de flatulence incurable. 
Nous suivrons la destinée invraisemblable de cette famille hors du commun sur plusieurs décennies, de la rencontre amoureuse des parents à l’acquisition successive de 3 hôtels New Hampshire sur 2 continents différents. Nous ferons des rencontres improbables avec des personnages secondaires excentriques comme Freud le juif dresseur d’animaux et Susie l’ourse intelligente, mais nous croiserons également le chemin de prostituées extravagantes et de terroristes gauchistes complètement timbrés. 
Réservez une chambre à l’hôtel New Hampshire pour y découvrir un univers burlesque, désarmant, dérangé, fantasmagorique, fascinant, drôle mais également réaliste et tragique. Un hôtel occupé par des personnages touchants et atypiques où la normalité n’existe pas et où le paradoxe a toute sa place.
Lire du John Irving c’est partir dans une autre dimension au coeur d’une folie douce et atterrir complètement déboussolé. 

Ce roman est loufoque, parfois vraiment bizarre voire dérangeant, mais il s’en dégage, à la fin, une incroyable et poignante réalité. Je ne sais pas comment vous expliquer. C’est un étrange voyage que de lire ce livre, il faut être prêt à tout, ça part dans tous les sens et la logique n’a pas d’emprise sur cette famille de doux-dingues. Les choses les plus cruelles sont évoquées sans fard ni compassion (la mort, le viol…), l’inceste (entre un frère et une soeur) n’est ni vraiment tabou ni – fait étrange – vraiment répugnant dans cette histoire, et tous ces thèmes qui rendraient n’importe quel autre livre glauque, dur et hyper-réaliste, participent au contraire de la dinguerie et de l’extravagance surréaliste de ce roman…
Un classique de la littérature contemporaine, pour les amateurs de romans américains entre autres.

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Et voilà, deux livres un peu étranges pour ce début d’année 2016… J’ai peut-être légèrement perdu mon modjo-livre de 2015 (où j’ai eu la chance de n’enchaîner que des pépites ! remember ici) mais, malgré tout, ce sont des lectures qui m’ont marquée.
Après elles, j’ai tout de même envie de plus de légèreté (mais je me suis embarquée dans un livre qui attend depuis trop longtemps que je l’ouvre… Alors la légèreté sera peut-être plutôt pour mai… !)
Que vous inspirent ces deux romans évoqués ici ? Connaissiez-vous John Irving ?

 

Sunday Morning #40

Bonjour ! Je n’ai pas pris beaucoup de photos cette semaine car Little a été malade, une gastro sévère qui a débuté dimanche soir et dont on continue à guetter les signes, inquiets, car vendredi il n’était toujours pas rétabli… Bon, rien de bien grave rassurez-vous, mais un bébé patraque et grognon, des nuits entrecoupées, et beaucoup, beaucoup de lessives… ^-^ Du coup, ce sera un petit Sunday Morning aujourd’hui !

Sunday look

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Jeudi, il a fait (un peu) beau et (très) bon, alors j’en ai profité pour étrenner une jupe midi achetée en février dernier. Je l’adore, cet imprimé wax, cette coupe élégante, ses poches… Bien sûr, j’ai ajouté à cette tenue un perfecto en cuir sous lequel était glissé un gilet !

Sunday breakfast

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Après cette semaine fatigante, on avait envie de réconfort, Robinson et moi. Hier soir j’ai préparé ma pâte à crêpes, et ce matin, au petit-déjeuner, on s’est régalés de bonnes crêpes vegan et de jus d’oranges fraichement pressées. J’utilise toujours la même recette pour les crêpes, celle du blog Au vert avec Lili.

Le magazine de la semaine

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A force d’en entendre parler sur les réseaux sociaux, j’ai eu envie de découvrir ce nouveau magazine, « Slowly Veggie« , et je ne regrette pas ces 4,90 euros car il est très beau, bien fait, intéressant et accessible. Utile ET joli. Il me permettra de renouveler un peu mon carnet de recettes car je commence à me lasser de toujours cuisiner mes choux de bruxelles ou mes pois chiches de la même façon… j’ai épuisé mes livres de recettes, ce magazine tombe donc à pic!

La déception de la semaine

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Cette robe… Sortie en hiver 2013, elle me fait rêver depuis. Mais 480 euros pour une robe en soie, je n’ai ni les moyens ni l’envie de me le permettre. Trois ans plus tard, je mets enfin la main dessus sur un vide-dressing. Bon, la taille n’est pas la mienne, mais la robe est ample, je lis des commentaire sur d’autres vides-dressings assurant que le 36 conviendrait parfaitement à un 38… et le prix est vraiment intéressant… et je la cherche depuis si longtemps… et… bref, je l’achète ! Sauf que, non, le 36 ne convient pas à un 38, du tout. Mes bras passent à peine dans les manches, et pourtant j’ai les bras fins ! Lorsque je l’enfile j’ai peur de faire craquer le buste, surtout que la soie est un tissu très fragile. Bref, je suis déçue car elle est encore plus belle en vrai. Je la regarde là, suspendue sur son cintre, en me demandant si je ne pourrais pas la faire retoucher, élargir les manches, etc etc… mais je sais bien que non. Donc, retour à la case vide-dressing pour elle et à la case recherches pour moi… To be continued.

L’inspiration de la semaine

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Je vous en parlais jeudi : nous préparons nos vacances d’été, et je me plonge avec ravissement dans les univers de voyages de quelques blogs (merci pour vos suggestions d’ailleurs!), comptes instagrams, et dans ce livre magnifique. Il me fait rêver, les photos et mises en scènes sont sublimes, et les récits de ces « Outsiders » donnent envie de sauter dans un avion pour filer à l’autre bout du monde dans la minute ! Un joli cadeau à faire ou à se faire !

Le billet de la semaine

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Pour rester dans la thématique du voyage, voici un article, sur le blog de Chroniques d’une carotte, qui m’a beaucoup plu ! Il s’agit d’un petit guide pour un road trip en Australie, et chaque item m’a donnée envie de retourner dans ce pays que je n’ai que trop rapidement visité ! Ses photos, les plages, l’ambiance, le récit de son expérience personnelle… si vous avez envie de vous dépayser un peu ce dimanche, alors que (je ne sais pas pour vous, mais ici) la pluie menace de tomber d’une minute à l’autre et le ciel est bien trop bas et gris, un petit shoot de ce billet ensoleillé illuminera votre journée !

A très bientôt ! Bon dimanche !